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Dans le cadre du projet « Autonomisation des Femmes » soutenu par SWISSAID et mis en oeuvre par L’Association pour la Récupération des Enfants en Détresse et la défense des droits de l’homme (ARED), un atelier portant sur la vulgarisation des textes et lois incriminant la pratique de l’excision se tient au Centre de Lecture et d’Animation culturelle ce vendredi.

Justifiant le contexte de cet atelier, le chef dudit projet Djongyang Valentin affirme que la pratique des mutilations génitales féminines/Excision tant décriée et combattue par l’État, la société civile et diverses associations ne fait que s’étendre dans le Mandoul malgré sa prohibition au Tchad a travers la loi OO6 portant promotion de la santé de reproduction et le code pénal. Pour lui, si la pratique de l’excision perdure, cela veut dire que l’autorité de l’État est dédiée par certaines catégories de personnes se croyant au-dessus de la loi. Il a invité les les chefs traditionnels et coutumiers à se conformer aux textes juridiques en vigueur au Tchad interdisant l’excision. L’occasion pour le chef du projet de solliciter l’action des uns et des autres contre les auteurs et co-auteurs de l’excision car nul n’est au-dessus de la loi et nul n’est censé l’ignorer.

Dans son discours de lancement, le Secrétaire de la Province du Mandoul Ahmat Tidjani Ahmat trouve que durant chaque vacance scolaire, des milliers de filles et femmes se font mutiler avec la complicité de certains parents. C’est pourquoi en 2023, presque tous les cantons dans le Mandoul se sont adonnés à cette pratique néfaste et féodale. «Nous savons tous que les femmes portent la source de la procréation et d’amour, nous devons les protéger à tout prix »; exhorte t-il avant de demander au personnel de la chaîne pénale et judiciaire d’appliquer les textes et lois dans toutes leurs rigueur à l’endroit des contrevenants.

Ledit atelier réunit les organisations de la société civile, les représentants des institutions étatiques, les chefs traditionnels et coutumiers ainsi que les représentants des églises et les jeunes.
Le Ndoungar

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