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L’Association pour la Récupération des Enfants en Détresse et la défense des droits de l’homme (ARED) ne cesse de lutter contre ce fléau à travers le projet « Autonomisation de la Femme » avec son partenaire technique et financier depuis quelques années, malgré tout la fin de ce phénomène n’est pas pour demain.

C’est pourquoi, cette ONG a tenu ce mardi à la résidence du gouverneur, un plaidoyer à l’endroit des autorités compétentes pour l’applicabilité des textes incriminant cette pratique.

Madjiyara Ngar Alkoa, le coordonnateur général de l’ARED affirme que l’objectif de la rencontre de ce plaidoyer s’articule autour d’un seul mot qui est l’impunité liée à ce crime en dépit des textes de lois nationales issus dans la constitution tchadienne qui incriminent cette pratique, sans oublier le silence complice de certains qui empêchent d’agir pour sauver cette couche féminine, vecteur de développement socioéconomique. Une occasion pour lui, de plaider pour la réforme de l’excision appelée « Ndo gôr », qui se fait sans ablation de l’utérus tout en exhortant les juges à appliquer la loi.

Dans son plaidoirie, le chef du projet « Autonomisation de la Femme » Djongyang Valentin explique que les filles et Femmes sont des centaines de milliers à subir les conséquences de cette pratique moyenâgeuse avec des conséquences fâcheuses dont les blessures graves, le traumatisme, la déperdition scolaire, le risque de fistule obstétricale, la stérilité, la mort,…

Pour lui, en 2023, il y a eu une recrudescence de l’excision faisant passer le nombre des victimes de 500 à 6213 dont 3306 à koumra et 04 cas de décès. Fort de ce constat, l’ARED et son partenaire SWISSAID ont initié une enquête dans 15 contons et 9725 filles sont excisées, 28 cas d’hémorragie provoquée par l’excision, 17 Femmes en grossesse excisées, 08 cas d’avortement provoqués par l’excision et 04 cas de décès.

Raison pour laquelle, ce plaidoyer vise à veiller à l’application du code pénal tchadien de 2017 dans toute sa rigueur notamment en ses articles 318, 320, 327…et que le pouvoir public cesse d’influencer le personnel de la chaîne pénale dans l’exercice de sa profession lors des poursuites contre les personnes impliquées dans cette pratique ignoble.

Le Gouverneur de la Province du Mandoul Mahamat Zene Alhadji Yaya trouve que la chose la plus importante c’est de faire prendre la conscience à la jeune fille que l’excision est nuisible à sa santé à travers une éducation familiale et scolaire dès le bas âge. Sanctionner les autorités administratives par la destitution des chefs de cantons qui ne font pas leur travail, mais il faudrait.

Il encourage les associations communautaires, la société civile et les leaders d’opinion qui ne baissent pas les bras à lutter contre l’excision dans le Mandoul et leur promet une main forte pour parvenir à éradiquer ce phénomène dans sa circonscription.

Le Ndoungar

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