Koumra : l’ARED et SWISSAID outillent les acteurs sur les aspects pénaux liés à l’excision

Koumra : l’ARED et  SWISSAID outillent les acteurs sur les aspects pénaux liés à l’excision

.Dans le cadre du projet « Autonomisation des Femmes » mis en œuvre par l’Association pour la Récupération des Enfants en Détresse et la Défense des Droits de l’Homme (ARED) et appuyé par la Fondation SWISSAID, un atelier a été organisé ce jeudi au Centre de Lecture et d’Animation Culturelle de Koumra pour Renforcer la capacité des acteurs locaux sur aspects pénaux et plaider auprès des autorités pour l’application des textes juridiques incriminant la pratique de l’excision.

Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, Neldjissengar Yaïrô Nicolas, Maire deuxième adjoint témoigne que le rapport des enquêtes menées par l’ARED et de son partenaire SWISSAID prouve à suffisance que la fin de cette pratique n’est pas pour bientôt car les gens ne sont pas prêts à l’abandonner.

Doradjingar Nestor, Chef du projet  » Autonomisation des Femmes » Doradjingar Nestor, depuis belle lurette, la pratique des MGF tant décriée et combattue par l’Etat et les organisations de la société civile, continue à faire des victimes jusqu’aujourd’hui à travers des personnes qui se croient au dessus de la loi. Il s’adresse aux autorités coutumières en ces termes : << Chers traditionnels et coutumiers, vous êtes les dépositaires des us et coutumes, vous devez vous conformer aux nouveaux textes juridiques en vigueur au Tchad, car, les coutumes contraires aux lois sont simplement et purement supprimées >>.

Prenant conscience des conséquences de l’excision , le chef de projet a invité chacun et chacune à agir promptement pour engager une lutte sans faille contre les auteurs, coauteurs et complices de ce phénomène devant la loi. Le Directeur du Cabinet de Gouverneur Djassal Rabé a dans son mot de lancement constate que durant les vacances scolaires, des milliers de filles et de femmes se font mutiler dans le Mandoul avec la complicité des parents. C’est pourquoi en 2023, presque tous les cantons de la province se sont mis à s’adonner à cette pratique féodale proscrite par la loi n° 006 portant promotion de la santé de reproduction et reprise par le code pénal tchadien en son article 318 allant de l’emprisonnement aux fortes amendes. Après avoir attiré l’attention des tenants de cette sale pratique et remercié l’ONG ARED et son partenaire technique et financier SWISSAID pour leur lutte salutaire en faveur de la gente féminine, l’autorité conclut en ces termes : << Vous devez travailler en symbiose pour une lutte efficace afin de protéger les filles et femmes de ce mal qui gangrène notre société.>>.

Voici les principales recommandations prises par les participants : Au Gouvernement :

— Veiller à l’application des textes qui répriment les MGF/Excision sur toute l’étendue du territoire national ;

Aux autorités judiciaires :

-D’appliquer les textes juridiques nationaux et internationaux dans toutes leurs rigueurs;

Aux autorités traditionnelles et coutumières :

– S’impliquer dans la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes ;

Aux partenaires :Continuer d’appuyer les acteurs de lutte en vue de les encourager à bien faire leur travail.

Il faut noter que cet atelier a vu la présence des leaders de la société civile, représentants des églises, le personnel de la chaîne pénale ainsi que les chefs coutumiers.

Le Ndoungar

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