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L’AFD (Agence française de développement) a récemment annoncé l’investissement prochain de 26,5 millions d’euros dans la modernisation de l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena, marquant ainsi un nouveau chapitre dans le développement du transport aérien tchadien.

Cette initiative vise entre autres à revitaliser l’infrastructure vieillissante de la piste d’atterrissage, qui remonte aux années 1950, et qui n’a pas été rénovée depuis 2003. Ce financement, composé à la fois de prêts concessionnels et de subventions, reflète l’engagement du Tchad et de ses partenaires internationaux à renforcer les infrastructures de transport aérien pour stimuler le développement économique.

En plus de la rénovation de la piste, ce projet vise de manière plus élargie à la modernisation de l’aéroport et à l’accroissement de ses capacités opérationnelles, ont conjointement annoncé la ministre des Transports Fatima Goukouni Weddeye et des responsables de l’AFD. Ce qui devrait tendre à renforcer la position de N’Djamena en tant que hub aérien régional.

Cette nouvelle annonce de financement de la part de l’AFD s’inscrit dans la continuité de la politique d’aide menée au Tchad par l’organisation française depuis 60 ans, pour un développement inclusif, durable et pacifié du pays, fondé sur l’accès des populations aux services essentiels, la bonne gouvernance des territoires et le renforcement des capacités des acteurs locaux. Climat, biodiversité, paix, éducation, urbanisme, santé, gouvernance… Les équipes de l’AFD, actuellement présentes dans 18 provinces du Tchad, interviennent sur divers sujets de développement : en plus d’apporter leur soutien technique à l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques, elles financent également des projets de développement économique et social portés par des acteurs variés (publics, privés, collectivités locales, associations, ONG…).

Pour rappel, le 8 février 2023, l’AFD avait annoncé aux côtés de la délégation de l’Union Européenne (UE) au Tchad et des ministères de la Prospective économique, de l’Education nationale et de l’Environnement, la signature d’une convention de financement de 2 projets dans les domaines éducatif et environnemental. Ces 2 projets, en cours et devant s’étendre jusqu’en 2027, visent à lutter contre l’analphabétisme, à contribuer à l’inclusion socio-économique et à l’émancipation des populations vivant dans des conditions de vulnérabilité dans 4 provinces du Sud et du Sud-Est (Wadi Fira, Ouaddaï, Mandoul, Logone Oriental), caractérisées par la présence d’un grand nombre de déplacés et de réfugiés ; ainsi qu’à renforcer la protection de la biodiversité.

Par ailleurs, l’AFD aurait financé au Tchad un total de 82 projets, pour 483 millions EUR engagés ces 10 dernières années. 2,7 millions de personnes auraient bénéficié d’un accès amélioré aux soins grâce aux montants engagés par l’organisation française. Des projets qui restent salvateurs au vu de la situation nationale, alors que le Tchad vient de décréter ce 16 février dernier l’état d’urgence alimentaire et nutritionnelle sur l’ensemble du territoire face à l’afflux de réfugiés soudanais. Dans les provinces Est de Sila et du Ouaddaï, particulièrement concernées par l’arrivée massive de réfugiés en provenance du Darfour, le projet RESPECCT porté et financé par l’AFD à hauteur de 21 millions EUR aide à soutenir durablement le gouvernement tchadien dans l’accueil des réfugiés à l’Est, en participant à l’amélioration des conditions de vie des populations locales, réfugiées et retournées dans les zones d’accueil, et ce à travers un appui au développement local inclusif, qui vise également à minimiser les facteurs contribuant aux tensions entre les communautés.

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