Koumra : le personnel de la chaîne pénale interpellé sur l’exploitation des enfants

Koumra : le personnel de la chaîne pénale interpellé sur l’exploitation des enfants

l’ARED a organisé un atelier de plaidoyer à l’intention du personnel de la chaîne pénale et les acteurs de la société civile ce vendredi au CLAC, sur la loi 12 portant lutte contre la traite des personnes et autres textes relatifs à l’exploitation des enfants en vigueur au Tchad. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet Briser les chaînes d’exploitation du travail des enfants dans la province du Mandoul au Tchad.

Après le mot de bienvenue du chargé de programme Djongyang Valentin, qui a affirmé que nul n’est au dessus de la loi et que nul n’est censé l’ignorer.

Dans son message de plaidoyer, le chef dudit projet Madjadoum Hugues, trouve que le Mandoul est considéré pendant des décennies comme le bastion, la principale pourvoyeuse de la main d’oeuvre infantile à l’exploitation car les enfants victimes sont originaires de cette province, qu’il s’agisse des enfants bouviers, chameliers domestiques, exploités dans les métiers, mouhadjirines. Si certains sont vendus dans les marchés hebdomadaires, d’autres sont recrutés ou enlevés, kidnappés et déportés vers le Nord ou les pays voisins pour être exploités. Raison pour laquelle, il est important d’échanger et de faire un plaidoyer avec les acteurs ci-dessus, afin de réduire le taux d’exploitation du travail des enfants qui ternit l’image de la province et du pays aux yeux de l’humanité toute entière.

Les débats ont été pointus entre les participants qui ont touché du doigt ce qui entrave l’application de la loi 12 portant lutte contre la traite des personnes au Tchad, le code pénal ainsi que d’autres textes ratifiés par le Tchad.

Voici les principales recommandations issues de cet atelier :

  • S’engager à appliquer la loi 12 et les autres textes dans toutes leurs rigueurs ;
  • Les OPJ doivent pointer du doigt là où les dossiers sont bloqués et transférer les procès-verbaux au parquet ;
  • Une étroite collaboration entre les OPJ et les ADH dans le traitement des dossiers ;
  • Instituer un comité de suivi pour l’application effective de la 12;

Au gouvernement, d’affecter les commandants de brigades et commissaires de police instruits à la tête de ces services ; la non ingérence des autorités administratives, politiques et traditionnelles dans les dossiers de traite des personnes.

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *