Après huit mois et huit jours à la tête du Secrétariat au Pétrole, chargé des Mines et de la Géologie, le responsable sortant dresse un bilan de son mandat, marqué par des réformes majeures et des actions visant à structurer un secteur minier encore embryonnaire au Tchad.
Dès sa prise de fonction, il a initié une refonte du cadre juridique, mis en place un comité de revue et suspendu temporairement l’octroi de nouveaux titres miniers afin d’assainir le secteur. Ce travail a permis d’identifier de nombreuses irrégularités dans l’octroi des permis et autorisations, révélant une gestion déficiente des ressources minières. Un recensement a mis en lumière des centaines d’actes non conformes et des pertes financières importantes, nécessitant une restructuration en profondeur du système de gestion et de recouvrement des recettes minières.
Parmi les résultats concrets obtenus, on note la mise en place de procédures rigoureuses pour l’attribution des titres miniers, l’amélioration du recouvrement des recettes (qui a progressé de 14 % par rapport à 2023) et la relance de projets stratégiques tels que l’inventaire minier national et la création d’une base de données géologiques. Des avancées notables ont également été réalisées en matière de coopération internationale et de promotion du secteur, notamment par la signature d’accords et la participation à des conférences internationales.
Malgré ces progrès, de nombreux défis restent à relever, notamment l’achèvement de la réforme du cadre juridique, la mise en conformité des acteurs du secteur et la poursuite de la modernisation des structures de gestion minière. Le responsable sortant exprime sa confiance en son successeur, Mme Khadîdja Hassana Abdoulaye, et encourage la poursuite des réformes pour garantir une exploitation minière transparente et bénéfique pour le développement du pays.
Son départ marque ainsi la fin d’une phase de restructuration et ouvre la voie à une consolidation des acquis pour un secteur minier plus organisé et attractif au Tchad.