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Face à une diminution significative de la production cotonnière cette année 2024, les responsables de la Cotontchad Société Nouvelle ont adopté des mesures provisoires visant à réduire certaines dépenses. Ces ajustements incluent la suppression de postes jugés non essentiels, une réduction des budgets consacrés à la maintenance des installations et aux soins de santé. Cependant, ces décisions ont provoqué une vive opposition de la part des délégués du personnel, qui ont déclenché un mouvement de grève ce mardi 3 décembre 2024, à la suite de l’expiration d’un préavis fixé au 2 décembre.

Les revendications des délégués portent principalement sur plusieurs points notamment le rejet des départs négociés proposés pour les agents non essentiels, l’opposition au lancement de la campagne cotonnière 2024-2025, et le refus de la fermeture des dispensaires de la société. Lors de leur Assemblée générale du 25 novembre 2024, les délégués ont invité le SG provincial de l’UST à s’exprimer publiquement, mais ses propos ont été jugés excessifs par certains. Un membre du bureau central de l’UST a néanmoins appelé à la retenue et proposé une négociation entre employeurs et employés dans le cadre des textes de l’OHADA. Il insiste sur l’importance de dialoguer avant de recourir à des mouvements sociaux.

Par ailleurs faut-il le rappeler, les inondations survenues cette année ont fortement impacté les champs de coton dans les régions méridionales, notamment le Moyen-Chari, le Mandoul, la Tandjilé et le Logone oriental, entraînant une baisse drastique de la production. Face à cette situation, la direction de la Cotontchad estime que ces mesures d’adaptation sont indispensables pour permettre à l’entreprise de surmonter cette crise. Cependant, cette position reste contestée par le personnel, qui considère ces ajustements comme inacceptables.

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