Koumra : Madjiyara Ngar Alkoa analyse la situation des Droits de l’Homme au Tchad.

Pour commémorer le 75e anniversaire des Droits Humains, le coordinateur national de l’Association pour la Récupération des Enfants en Détresse et la Défense des droits de l’Homme (ARED) a fait une déclaration ce lundi à la presse sur les droits humains au Tchad et dans quelques provinces.

Depuis janvier 2023, il signale de graves entraves aux droits humains liées aux conflits intercommunautaires, la situation de Sandana 2, des séries de tueries à Abéché, les massacres à Kouribougoudi, des conflits sanglants à Mangalmé, au Salamat ayant occasionné une centaine de morts, la situation de Krim-Krim dont les jeunes ont été fusillés par les forces de l’ordre, cas de Monts de Lam, Goré, Bara 2 ainsi que les évènements du 20 octobre 2022.

Le coordinateur a également abordé les cas de pratiques vassales, les nominations clientélistes sans perdre de vue l’esclavage, les enlèvements, déportations, kidnapping des mineurs et femmes vers le Nord où les victimes sont vendues sur le territoire national et dans les pays voisins comme la Libye, le Soudan,…

En parlant des études réalisées, l’ARED constate que la majorité des esclavagistes sont des officiers supérieurs de l’armée tchadienne, contribuant ainsi à l’institutionnalisation de l’esclavage ; car à Mayim Toki, un commandant de la GNNT a fait le trafic des mineurs et un commandant de désarmement a envoyé à Léré pour acheter un enfant avec l’autorisation du Sous-préfet.

Les mariages des mineurs, les enlèvements contre rançons, les arrestations arbitraires, viols des mineurs… sous le silence complice de la loi sans oublier la corruption, le népotisme, le trafic d’influence, le clientélisme.

En août dernier, un jeune a été tué après avoir été accusé de voler une carte mémoire d’un téléphone, mais les auteurs demeurent libres. De plus, un monsieur qui a grossi une mineure de 13 ans, enrôlée dans la traite et l’ARED l’a récupérée depuis Iriba pour s’occuper d’elle jusqu’à accoucher par césarienne et l’auteur est libre de ses mouvements.

Pour clore ses déclarations, Madjiyara Ngar Alkoa estime que la situation des Droits de l’Homme est extrêmement grave car ces derniers sont bafoués, foulés au pied et la junte ne se prononce jamais sur cette question, ni sur la traite et l’esclavage.

C’est pourquoi il interpelle la communauté internationale pour veiller à restaurer ces droits dans le pays, afin que la population vive dans la quiétude et vaque normalement à ses occupations pour participer au développement de la nation.

Par Alex Loubadjo Djassibaye notre correspondant à Koumra

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