N’Djamena, le 12 juillet 2025
Monsieur le Président de la République,
Nous, Collectif des Diplômés Tchadiens des Ecoles Nationales d’Administration et de Magistrature de l’Extérieur (CODITENAME), prenons aujourd’hui la parole pour vous interpeller sur un fait majeur qui est : l’avenir incertain qui nous attend nous diplômés énarques à l’issue de nos années d’études.
Excellence, après avoir consacré plusieurs années d’études à nous former, à acquérir des compétences et à nourrir l’espoir de contribuer au développement de notre cher et beau pays le Tchad. Nous faisons face à une réalité marquée par le chômage des jeunes diplômés d’une manière générale et plus particulièrement celui des Énarques de l’Extérieur, ainsi que la précarité des premiers emplois et la difficulté d’accès à des opportunités à la hauteur de nos qualifications.
Excellence, Monsieur le Président, nous avons saisies à mainte reprise par plusieurs correspondances la Présidence de la République, la Primature, ainsi que le Ministère de la fonction Publique afin d’attirer l’attention des Hautes Autorités sur ce fait, notamment via les correspondances datés du: – 18 Mars 2022, – 29 Août 2022, – 22 Janvier 2024.
Excellence Monsieur le Président, Nous refusons que notre génération devienne celle du renoncement mais plutôt celle de la résilience. Nous croyons au potentiel de la jeunesse tchadienne, à son esprit d’innovation et à son engagement pour relever les défis administratifs, économiques, sociaux et environnementaux qui se posent à notre nation. Mais encore faut-il que cet élan soit accompagné par la bonne volonté des politiques publiques, ce qui favorisera ainsi l’insertion professionnelle des jeunes et la valorisation des compétences issues de toutes les grandes écoles de formations professionnelles.
Alors pour ce fait, nous vous demandons solennellement :
- De prendre à bras le corps l’épineuse question du « chômage des diplômés énarques »;
- De lutter contre la précarisation des jeunes travailleurs;
- De favoriser l’égalité des chances dans les procédures d’intégration à la fonction publique;
- Et de placer la jeunesse tchadienne au cœur de vos actions pour l’avenir du Tchad .
Excellence Monsieur le Président, Cette lettre ouverte est un cri d’alerte, et surtout une indulgence que nous sollicitons de votre part afin de vous impliquer personnellement en notre faveur, car nous souhaitons être acteurs des solutions. Les énarques ne demandent qu’à construire, innover et s’engager, mais pour cela, il faut qu’ils soient intégrés au sein de l’administration publique. Dans l’attente de la promptitude en prenant des mesures concrètes qui s’imposent et que vous faites montre, nous vous prions d’agréer, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, l’expression de notre haute considération.
