Les résultats des élections sénatoriales dans la province du Logone Occidental font l’objet de vives réactions. Selon certaines sources, des irrégularités auraient été relevées lors du scrutin.
En effet, d’après les dispositions du code électoral et une note officielle de l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE), tout bulletin comportant un signe distinctif doit être déclaré nul. Or, il est rapporté que plus de huit bulletins attribués au MPS présentaient de tels marquages. Malgré cette situation, le président provincial de l’ANGE, M. Mbairé Mbailelyo, n’aurait pas procédé à leur annulation, ce qui suscite des interrogations quant au respect des règles électorales.
Par ailleurs, plusieurs sources indiquent que des pressions auraient été exercées sur les électeurs. Il est avancé que chaque bulletin du MPS comportait la première lettre du département d’origine du grand électeur, ce qui aurait permis d’identifier les votes, soulevant ainsi des préoccupations sur le respect du secret du scrutin. Des acteurs politiques rappellent également que des candidats du même parti avaient remporté des sièges aux élections provinciales, législatives et communales de Ngourkosso et Moundou, mais que ces victoires auraient été remises en cause au profit d’autres formations.
Dans ce contexte, le RNDT-Le Réveil, qui a enregistré une progression notable en passant de 5 à 36 conseillers, s’est imposé comme un acteur politique en pleine expansion au Tchad. Le parti, dont le symbole est le Coq Blanc, a su mobiliser une partie de l’électorat autour de thématiques liées à la proximité, aux préoccupations sociales et au développement local.
En attendant la proclamation définitive des résultats, le RNDT-Le Réveil a saisi le Conseil Constitutionnel pour demander un réexamen du scrutin. Cette démarche s’inscrit dans un souci d’éclaircissement et de respect du processus électoral, dans un contexte où l’équité et la transparence sont au cœur des attentes des différents acteurs politiques.