Dans le Canton Bedaya, Département du Mandoul Oriental, le village Ngara dispose d’une ferme de dix hectares tenue par le Groupement Baradoum où il cultive le manioc, l’arachide, haricot, le penicilaire…et fait l’élevage des petits ruminants depuis quatre ans.
Situé dans le canton Bédaya, département du Mandoul Oriental, le village de Ngara abrite une ferme de dix hectares exploitée par le Groupement Baradoum. Depuis quatre ans, ses membres y cultivent du manioc, de l’arachide, du haricot et du pénicillaire, tout en pratiquant l’élevage de petits ruminants.

Le promoteur de la ferme, Naradoumngué Rirangar, explique son engagement en ces termes : « Je me suis éloigné d’un kilomètre du village pour exploiter ces terres et nourrir la population. En plus des cultures, j’élève chèvres, moutons, ânes et volailles. Cette année, j’ai commencé à planter des manguiers, citronniers et goyaviers afin de diversifier notre production et offrir des fruits aux habitants. »
Cependant, la ferme est confrontée à un sérieux problème d’accès à l’eau potable. En toute saison, les agriculteurs et éleveurs doivent puiser l’eau du fleuve pour leur propre consommation, l’abreuvement des animaux et l’irrigation des cultures. Le coût d’un bidon de 20 litres d’eau oscille entre 150 et 200 francs CFA, obligeant les habitants à parcourir 5 km jusqu’à Bédaya pour s’approvisionner, une dépense difficile à assumer.

Les principales forces vives de la ferme sont les membres du Groupement Baradoum, notamment les femmes et les enfants. Face à ces difficultés, Naradoumngué Rirangar lance un appel aux ONG, aux autorités et aux personnes de bonne volonté pour l’installation d’un forage ou toute autre solution permettant un accès à l’eau potable. « Nous nourrissons la population avec du manioc frais et séché, du sésame, du haricot et du bétail, mais sans eau, notre travail devient un véritable défi. »
Le Groupement bénéficie occasionnellement de formations dispensées par Narinan Florent, un ressortissant de Sarh, afin d’améliorer son organisation. La ferme comprend plusieurs parcelles dédiées aux cultures de manioc, maïs, arachide et sorgho. Le manioc, cultivé toute l’année, fait l’objet d’un entretien constant, et l’on peut y voir des femmes en train de le pétrir en boules avant de le sécher. Besoin d’autres ajustements ?