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La grande salle de la Mairie de koumra a abrité une journée de plaidoyer pour la promotion du transfert effectif des ressources et compétences aux communes du Tchad. Ce, dans le cadre des activités du projet « Citoyenneté active et Gouvernance ouverte au Tchad (CAGOT), mis en oeuvre dans le Mandoul par l’Action des Artistes pour le Développement et l’Education aux Droits humains (AARMOC) porté par le consortium OXFAM, ACCORD/TCHAD et le Conseil National des Producteurs ruraux du Tchad ( CNPRT) avec le financement de l’Union Européenne afin d’appuyer l’effectivité de la décentralisation telles que les lois de la République du Tchad le stipulent.

Dans la présentation du message de plaidoyer, Koulora Ratnan Emmanuel, membre dudit Réseau relate que depuis 2012, les communes sont confrontées à des obstacles qui les empêchent d’exercer valablement leurs responsabilités notamment le transfert incomplet des ressources par l’Etat ; les rapports conflictuels commune/tutelle; l’absence des citoyens de l’espace de compétence communale ; la qualité de la gestion des communes et l’insuffisance du cadre légal et réglementaire de la décentralisation définis par la Loi N°33/PR/2006 du 11 décembre 2006.

C’est en fonction de ces constats et partageant la bonne volonté de l’Etat à parfaire le processus de la décentralisation, que les OSC/OCB impliquées dans le projet CAGOT du Mandoul demandent à l’Etat d’apporter des améliorations dans les domaines ci-dessous identifiés : Dans le domaine de la fiscalité, comptabilité et transfert des ressources, elles plaident pour garantir l’accès aux ressources des communes quelles que soient les difficultés de mobilisation de ces ressources; affecter les ressources suffisantes conformément aux prévisions du budget national et autoriser les communes à disposer de comptes bancaires.

Quant à la compétence et efficacité des communes, décentraliser les avantages du statut particulier de la ville de Ndjamena aux autres communes; renforcer les capacités de tous les acteurs impliqués dans le processus de la décentralisation comme par exemple, prévoir des ressources pour vulgariser les textes et réglementaires dans les langues locales et les publier dans les deux langues officielles. Réadapter le code électoral pour donner droits aux candidatures indépendantes; revoir à la hausse le profil des élus locaux en tenant compte des nouvelles circonscriptions électorales; poursuit l’orateur.

En ce qui concerne les lois et règlements, adopter une loi régissant le traitement des élus locaux; modifier l’article 99 de la loi 002 pour l’inscrire dans la dynamique de la coopération décentralisée; reformuler l’article 58 de la loi 002 relatif à la création des commissions spécialisées; simplifier le régime financier, fiscal et comptable des collectivités territoriales décentralisées ; produire et rendre public les décrets d’application pour toutes les lois promulguées sur la décentralisation.

En réceptionnant ce document le Maire deuxième adjoint Neldjissengar Yaïro Nicolas ainsi que le représentant du gouverneur Allanga Goukouni, promettent défendre et transmettre ce plaidoyer à qui de droit pour renforcer la démocratie locale et permettre aux communes de devenir des acteurs clés de la vie démocratique en favorisant la participation citoyenne active et un contrôle accru des politiques publiques.

Le Ndoungar

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