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Les réseaux sociaux ont été stupéfaits d’apprendre dans la soirée du 10 Novembre que des instructeurs turcs étaient venus former les troupes d’élite maliennes. Sur son compte X, la société d’armement turque « Canik » a publié une vidéo mettant en avant un nouveau partenariat turco-malien mettant en avant les formations de la « Canik Academy » et du « Sys Group » au profit des FAMAs.

Une vidéo très surprenante puisque le pouvoir en place à Bamako n’a jusqu’alors jamais communiqué à ce sujet. Cette vidéo pose la question d’un départ potentiel du groupe Wagner au Mali, accusé de plusieurs exactions depuis deux ans et notamment par les Nations Unies.

La vidéo a rapidement été supprimée des pages officielles de l’entreprise et selon diverses publications elle aurait entamé des démarches pour essuyer toutes traces de cette publication comme en témoigne cette capture d’écran. Plusieurs comptes sur les réseaux sociaux n’ont pas pris le risque de mesures légales et ont donc supprimé les vidéos postées.

Cette pression exercée par l’entreprise interroge de par sa rareté : s’agit-il d’un échec de communication qui aurait mis les autorités maliennes dans l’embarras ?

Quoi qu’il en soit, les mercenaires du groupe Wagner et les sphères russophones s’intéressant à l’Afrique ont été particulièrement outragés par ces révélations. Sur Telegram les réactions sont très importantes et les mercenaires s’interrogent sur cet accord dont ils ne semblaient pas avoir connaissance.

La question qu’il est légitime de se poser suite à cet épisode est celui de la position de Bamako qui semble aujourd’hui chercher de nouveaux partenaires, peut-être en raison de la cuisante défaite de Tinzaouaten de Juillet 2024. Cette diversification de partenaire semble déjà s’amorcer dans l’AES suite à des informations révélant la présence de la société militaire privée turque SADAT qui serait active depuis l’été dernier au Niger.

Cette société militaire privée a d’ailleurs la particularité d’être constituée essentiellement d’éléments syriens recrutés par la Turquie lors de ses opérations au Moyen-Orient, et s’était faite connaître pour ses déploiements en Libye notamment d’après les révélations de l’AFRICOM qui affirmait que le groupe de mercenaire déployait déjà à l’époque des instructeurs pour former les forces du GNA (Government of National Accord).

La société turque Canik affirme avoir publié une interview de démenti « pour informer le public correctement », une interview qui jusqu’à présent n’est disponible nulle

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