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Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a fait une déclaration publique ce mercredi 13 novembre 2024, pour partager les résultats de ses récents échanges avec la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

Le GCAP, à travers son porte-parole Max Kemkoye, a souligné l’importance de ces échanges diplomatiques dans un contexte où les élections en cours au Tchad représentent, selon eux, un danger pour l’unité nationale et la stabilité. Face à l’absence de garanties de transparence et de sincérité dans le processus électoral actuel, le GCAP avait annoncé un boycott des élections législatives, locales, et sénatoriales, rejoint par d’autres partis d’opposition. Cette décision a secoué le pouvoir en place dirigé par Mahamat Idriss Deby Itno, qui comptait sur la participation de l’opposition pour légitimer les élections : « En conséquence désespérante, il a dû faire recours à Félix Tshisekedi qui, dans un premier temps, a envoyé un certain Didier Mazenga, prétendument envoyé spécial pour nous rencontrer le 22 octobre dernier, nous avons décliné la sollicitation », explique-t-il. Dans une tentative de « convaincre » le GCAP de participer, le régime a d’abord sollicité l’aide du président congolais Félix Tshisekedi, dont l’envoyé spécial n’a pas pu rencontrer le GCAP.

Par la suite, la CEEAC a dépêché son président de la Commission, l’Ambassadeur Gilberto da Piedade Verissimo, à N’Djamena, pour entamer un dialogue. Après deux sessions de discussions, le GCAP a exprimé ses réserves, rappelant que la facilitation de la CEEAC s’inscrit dans un contexte marqué par des événements malheureux entraînant les pertes de vies humaines parmi lesquelles l’opposant Yaya Dillo. « Et vu le rang et la forme qu’a mis ce dernier, le GCAP a répondu à cette invitation. Ceci dit, après deux intenses rounds de discussions les 29 et 31 octobre sur l’environnement sociopolitique général et les conditions de participation de GCAP à ces élections, il convient, de prime abord, de relever pour le garder en esprit que l’actif de la facilitation de la CEEAC comporte de tristes et malheureux évènements », a martelé Max Kemkoye.

Finalement, le GCAP a réitéré son intention de contester la légitimité de ces élections en lançant un recours d’inconstitutionnalité, visant potentiellement leur annulation.

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