l’ARED et l’OIM renforcent les capacités des OSC et les corporations sociales en connaissance sur la traite des personnes

Après avoir organisé la célébration en différé de la journée internationale de lutte contre la traite des personnes, l’Association pour la Réinsertion des Enfants et la défense des droits de l’homme(ARED) et l’Organisation Internationale pour la Migration(OIM) ont mis à l’école de savoir les Organisations de la société civile, les autorités administratives et militaires, les associations des jeunes ainsi que des leaders religieux sur la traite des personnes pendant deux jours au centre culturel Champagnat. Ce, dans l’optique de renforcer leur capacité dans cette lutte.

Madjiyara Ngar Alkoa, le coordonnateur national de l’ARED, le Tchad est un pays qui a ratifié tout un arsenal juridique relatif aux droits de l’homme en général mais aussi des textes liés à des pratiques vassales malheureusement ces textes ne sont pas appliqués dans leur ensemble c’est pourquoi cette formation de responsabilisation des acteurs pour situer la responsabilité à différents niveaux pour le bien-être de la population.S’adressant aux autorités, il affirme : << La question de la traite n’est pas une affaire de la société civile car c’est l’État qui a ratifié tout l’arsenal juridique, il a le droit d’assurer la sécurité des personnes et donc l’État en premier dans cette lutte sans l’interpellation et l’initiative des partenaires.>>.

Il martèle que la traite est un crime qui continue à faire des victimes aux nez et à la barbe des autorités qui elles aussi y sont impliquées en signant des autorités et attestations pour légaliser la traite des personnes. Un acte très grave qui mérite leur interpellation pour éviter que le Tchad soit sanctionné un jour par la communauté internationale.

Pour le Facilitateur de cette formation Madidé Djimrangar Dadnadji, cette activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de lutte contre la traite des personnes célébrée chaque 30 juillet. Aussi, renchérit-il, il y a un manque d’information et de connaissance des différents acteurs qui travaillent sur la question de la traite au niveau local pour les outiller sur les différentes formes de traite en vue de créer un mécanisme concerté d’action au niveau local et national en vue de servir de relais de communication et de sensibilisation à l’endroit des communautés.

Au cours de cette formation plusieurs modules ont été à l’ordre du jour dont : la traite des personnes, le cadre juridique et institutionnel de lutte contre la traite des personnes, l’identification et la protection des victimes, le mécanisme de réponse,…

À la fin de cette formation, un mécanisme focalisé sur la collaboration entre les acteurs de lutte et les autorités locales a été créé afin de créer une synergie d’action dans la lutte contre ce phénomène. Des attestations de formation ont été délivrées à l’endroit des participants à l’issue de cette formation pour les rendre résilients et efficaces dans ce combat contre ce phénomène qui fait des victimes dans le pays.

Le Ndoungar

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *